ROMAIN QUEYRENS, DES LOUPIAC
AUX PARFUMS RICHES EN ÉMOTIONS
Romain Queyrens représente la cinquième génération de vignerons sur le vignoble Gillet-Queyrens. Passionné par la vinification, Romain Queyrens nous parle de son savoir-faire, de la vinification en musique et de la nécessaire patience pour faire un grand Sweet Bordeaux, version Loupiac.
LES VINS DE LOUPIAC, UN SAVOIR-FAIRE FAMILIAL
« À quand remonte ma passion pour le vin ? Dès le plus jeune âge on nous met les bottes pour aller dans les vignes, mais sans nous forcer. On s’y intéresse, et voilà ! ». Des débuts qui l’ont inspiré puisque aujourd’hui Romain Queyrens a déjà conduit quatre vendanges.
En réalité le jeune vigneron a onze vendanges derrière lui, depuis qu’il est venu prêter main-forte en 2002 à son père sur le domaine familial. Depuis, les deux hommes se sont partagé les tâches. Son père se consacre davantage à la viticulture, lui préfère la vinification : « j’aime ce côté artisan, de créer quelque chose à partir d’un raisin, vinifier, amener en élevage, c’est un bon moteur pour continuer ».
LA PASSION DE LA VINIFICATION DES SWEET BORDEAUX
Si Romain Queyrens aime ses vignes, il est encore plus fasciné par la transformation du raisin en vin : « les gens ne se rendent pas compte du travail qu’il faut pour arriver à faire des vins blancs liquoreux de Bordeaux ». Le jeune vigneron a beaucoup observé pour connaître son métier : « j’ai appris par transmission entre générations.
J’ai aussi fait des parcours à l’étranger pour parfaire les méthodes ». Discuter, poser des questions, déguster son vin et celui des autres, prendre des idées, des styles, ne pas avoir peur de se lancer, telle est la méthode de Romain Queyrens. « C’est par exemple ainsi que j’ai appris la maîtrise des températures pendant les vinifications. Il faut être bon partout ».
LES VINS DE LOUPIAC OU L’APPRENTISSAGE DE LA PATIENCE
Le jeune vigneron a également appris à faire du temps un ingrédient essentiel de son vin : « pour faire de jolis vins blancs liquoreux de Loupiac, il faut être patient. Je ne crois pas aux Loupiac jeunes, je pense qu’il faut leur laisser du temps ». Quel vin Romain Queyrens souhaite-t-il faire ? « Un blanc qui a les parfums les plus authentiques. Au moment des vendanges, les parfums dans les chais sont magnifiques. J’ai envie de les reproduire dans un verre de vin ».
L’ambition ultime du jeune viticulteur est de développer un vin « qui crée des émotions, il faut que chaque occasion de dégustation soit un moment à part ». Pour l’anecdote, ses vins sont vinifiés en musique, jazz, classique, électro ou pop : « c’est un peu ma touche personnelle, j’espère que cela joue sur les vins, en tout cas cela joue sur mon état d’esprit ! », conclut-il.